CHRIS WELSBY

To a God Unknown

A video installation BY CHRIS WELSBY

After the novel by John Steinbeck

2022

May 11 - June 11, 2022

Opening of the exhibition
Wednesday May 11th 6pm - 9pm
Chris Welsby will be present

The Film Gallery
43 rue du Faubourg Saint-Martin 75010 PARIS

 

Artist’s notes written to accompany the installation :

Notes on the novel To a God Unknown by John Steinbeck, first published in 1933

To a God Unknown was unusual for its time and sends a clear environmental message from the past to our troubled times today. The story follows the attempt of farmer Joseph Wayne and his family to settle and farm a valley that at first seems incredibly fertile. At some point, Joseph and his wife discover a hidden spring deep in the forest bordering their land. The spring flows from beneath a massive rock and they sense the site to be both sacred and sinister. They are fascinated and strangely frightened by it and they continue to visit it from time to time. Then one day, while climbing on the slippery surface of the rock, Joseph’s wife falls and breaks her neck.

As Joseph mourns the loss of his wife, an extended drought ensues. Desperate to save his farm and community, Joseph asks the village priest to pray for rain. The priest refuses, saying his job is to pray for the human soul, not to worship nature like the early inhabitants of the land. Believing Joseph’s soul to be endangered, he orders him to avoid the rock and pay no attention to his primitive fears.

Ignoring the warnings of the priest, Joseph returns to the rock. To his horror, he discovers that the spring has disappeared, along with his last hope of saving his farm. In his final moments, he understands that he has been wrong to try to bend the land to his will. He realizes that he is not separate from the land or from the rain, that he is the land, and he is the rain.

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It is not a huge leap of the imagination to realize that a species who sees the natural world as raw material to be conquered and exploited will inevitably run into trouble. As we now know, the reductionist sciences and the astounding technological advances they made possible have come at a great cost. Worse, the dualist ontology that accompanied these developments has separated us from nature and led to the notion, popularized by science writers like Richard Dawkins, that the universe is a blind mechanistic process. This attitude has led to the violent exploitation of Nature that has come to characterize the worst of human history.

"Life did not take over the world by combat but by networking." 

—Biologist and Evolutionary theorist Lynn Margulis, commenting on the evolutionary process.

Notes de l’artiste accompagnant l’installation

Notes sur le roman Au dieu inconnu de John Steinbeck, publié pour la première fois en 1933

Au dieu inconnu était un roman peu commun pour son époque et porte un message écologique clair du passé pour notre époque en crise. L'histoire raconte les efforts du fermier Joseph Wayne et de sa famille pour s'installer et cultiver dans une vallée qui, au départ, semble incroyablement fertile. À un moment donné, Joseph et sa femme découvrent une source cachée au cœur de la forêt qui borde leurs terres. La source provient de sous un rocher massif et ils sentent que le site est à la fois sacré et sinistre. Ils sont fascinés et étrangement effrayés par ce lieu et continuent à le visiter de temps en temps. Un jour, alors qu'elle grimpe sur la surface glissante du rocher, la femme de Joseph tombe et se brise le cou.

Alors que Joseph pleure la perte de sa femme, une longue sécheresse commence. Cherchant désespérément à sauver sa ferme et sa communauté, Joseph demande au prêtre du village de prier pour la pluie. Le prêtre refuse, affirmant que son travail consiste à prier pour les âmes humaines, et non à vénérer la nature comme le faisaient les premiers peuples de la région. Convaincu que l'âme de Joseph est en danger, il lui ordonne d'éviter le rocher et de renoncer à ses craintes primitives.

Malgré les avertissements du prêtre, Joseph retourne au rocher. Il découvre avec effroi que la source a disparu, ainsi que son dernier espoir de sauver sa ferme. Dans les derniers instants de sa vie, il se rend compte qu'il a eu tort d'essayer de soumettre la terre à sa volonté. Il réalise qu'il n'est pas séparé de la terre ou de la pluie, mais qu'il est la terre et qu'il est la pluie.

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Il n'y a pas besoin de beaucoup d'imagination pour comprendre qu'une espèce qui considère le monde naturel comme une matière première à conquérir et à exploiter connaîtra inévitablement des malheurs. Comme nous le savons maintenant, les sciences réductionnistes et les progrès technologiques stupéfiants qu'elles ont rendus possibles sont devenus d'énormes fardeaux. Pire encore, l'ontologie dualiste qui a soutenu ces développements nous a séparés de la nature et a abouti à l'idée, popularisée par des auteurs scientifiques comme Richard Dawkins, que l'univers se résume à un processus mécanique aveugle. Ce point de vue a conduit à l'exploitation brutale de la nature qui représente le pire de l'histoire de l'humanité.

 

« La vie n'a pas conquis le globe par le combat, mais par la mise en réseau.  » 

— Biologiste et théoricienne de l'évolution Lynn Margulis, à propos du processus de l'évolution.